Faire de Bezons une ville 2.0 ?

La ville intelligente, une solution d’avenir pour une ville plus propre, plus sûre, plus écologique.

Le concept des villes intelligentes utilisant les nouvelles technologies est au centre des réflexions de celles et ceux qui pensent aujourd’hui à la ville de demain.

Mais que peut-on attendre de cette idée pour améliorer notre vie à Bezons ?

En premier lieu, mettre en place une gestion plus efficace et plus démocratique au bénéfice des usagers et de la collectivité. C’est un projet gagnant/gagnant pour répondre plus efficacement aux problèmes du quotidien.

Par exemple, il existe des applications comme Tellmycity, qui permettent d’apporter une réponse à la problématique des dépôts sauvages, grâce à une information en temps réel qui raccourci les délais d’intervention des équipes.

D’autres applications comme OPnGO permettent une gestion connectée du stationnement qui informe les automobilistes des places libres. Cela réduit la pollution et les embouteillages tout en améliorant la qualité de vie.

D’un point de vue environnemental, des capteurs optimisent l’irrigation des parcs ou l’éclairage de la ville, source de pollution lumineuse. Ils détectent les fuites d’eau sur le réseau, modifient le parcours des ramassages de déchets en fonction des cubages grâce à une puce installée sur les poubelles. A la clef, de précieuses économies.

Concernant la sécurité des biens et des personnes, la connectivité entre un réseau de vidéosurveillance intelligent, une vigilance citoyenne et un centre d’intervention connecté, permet de répondre au mieux aux attentes des habitants en matière de prévention de la délinquance. L’application EyesHelp est un exemple entre autres de ce qui peut être développé en la matière.

La ville connectée n’est pas un rêve, des expériences existent dans de grandes métropoles bien sûr, Madrid, Dubaï, New York, mais aussi dans des villes de taille plus réduite sur le territoire français : Argenteuil, Les Mureaux, Calais, Rosay en Brie….

La ville intelligente est une façon de réconcilier le citoyen avec l’action publique en en faisant un « conso-acteur » participant de façon active à la gouvernance, et en lien direct avec les administrations et les représentants élus.

Enfin, et surtout aussi, la ville connectée permet de répondre à une demande de services de plus en plus importante sans augmenter les charges fiscales des habitants et même en espérant, à terme, les faire baisser. Bien entendu, la condition nécessaire est un accès à un réseau internet puissant et stable.

Plusieurs projets ont déjà fait la preuve de leur importante rentabilité. Plus de 18 000 lampadaires connectés installés en Norvège permettent un réglage manuel et centralisé en fonction des conditions météorologiques, saisonnières, de trafic…. Ce projet permet des économies d’énergie allant jusqu’à 70% et une réduction d’émissions de CO2 annuelle de 1 100 tonnes.

A Dijon l’éclairage, les feux rouges ou la distribution d’eau sont pilotés à distance et en temps réel. Même les bennes à ordures sont connectées ! 65 % d’économie d’énergie d’ici à 2030.

A Lille des capteurs intelligents ont été disposés sur les 100 km de réseaux d’eau, d’assainissement et de chauffage du campus universitaire. Autorégulation, alerte en cas de panne ou de fuite et 20 à 30 % d’économies sur la consommation finale du campus.

L’heure est venue pour nos villes de s’engager dans la « révolution numérique ».

Certes c’est un bouleversement de nos habitudes.

La démocratie directe que représente le numérique obligera à de nouvelles pratiques de la part des élu.e.s qui devront répondre en temps réel aux préoccupations citoyennes.

C’est un challenge, mais il est à la fois passionnant et nécessaire.

Nessrine Menhaouara

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