40 ans de la Loi Veil

DSC_9722small - CopieA l’occasion du quarantième anniversaire de l’ouverture, le 26 novembre 1974, des débats parlementaires devant aboutir à l’adoption de la loi n°75-17 du 17 janvier 1975, l’Assemblée nationale a voté hier une résolution témoignant l’attachement de la Représentation Nationale au droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse.

Celle-ci réaffirme que le droit universel des femmes à disposer librement de leur corps est une condition indispensable pour la construction de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, affirme le rôle majeur de la prévention et de l’éducation à la sexualité, en direction des jeunes et la nécessité de garantir l’accès des femmes à une information de qualité, à une contraception adaptée et à l’avortement sûr et légal.

Si l’on ne peut que se réjouir que l’adoption de cette déclaration solennelle ait recueillie hier une très large majorité traduisant l’ampleur des progrès accomplis en quarante ans, il convient toutefois de ne pas oublier qu’elle marque l’anniversaire de l’un des débats parlementaires les plus violents qu’ait connu la Vème République et que l’IVG a été constamment, depuis, la cible des composantes les plus réactionnaires de notre société.

Précédée au début des années 1970 par l’appel des 343 puis par le procès de Bobigny, votée grâce aux voix de la gauche, la loi Veil a constitué une étape décisive dans le long combat des femmes pour conquérir le droit de disposer d’elles-mêmes.

Il fallut toutefois attendre l’arrivée de la gauche au pouvoir et l’adoption de la loi Roudy du 31 décembre 1982 instaurant la prise en charge par l’État des dépenses engagées par l’assurance-maladie au titre des IVG pour que l’accès de toutes les femmes à ce nouveau droit soit réellement assuré.

Depuis, du vote de la loi Neiertz du 27 janvier 1993 réprimant les commandos anti-IVG à l’inscription du principe de gratuité de l’IVG pour toutes les femmes quelle que soit la méthode adoptée dans la loi de financement de la sécurité sociale 2013, la gauche a constamment été à la pointe de ce combat.

Il faut qu’elle le reste.

Laetitia Hivert

Conseillère municipale déléguée à l’égalité des femmes et des minorités

1 thought on “40 ans de la Loi Veil”

  1. Rappel historique utile !! malheureusement encore en 2014, il faut toujours redire des choses qui devraient depuis bien longtemps être actées, entérinées et validées !!!!

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