Nous reproduisons ici l’interview de Michèle Vasic publiée sur le site de la ville dans laquelle l’Adjointe au Maire en charge de la solidarité et de l’action sociale explique pourquoi la commune a fait l’effort de reconduire la bourse communale aux collégiens, lycéens, et étudiants malgré le désengagement du département.
Pourquoi la ville reconduit-elle les bourses aux collégiens, lycéens, et étudiants ?
La population rajeunit. Les jeunes sont l’avenir de Bezons. Leur bon niveau de formation est capital. La ville a fait le choix de maintenir les bourses aux collégiens, aux lycéens et aux étudiants parce qu’elles sont utiles. Leur suppression par le département était injuste. La ville a pris le relais. L’éducation a toute sa place dans notre politique sociale. C’est un choix. Il ne s’agit pas uniquement de venir en aide à nos concitoyens en détresse. L’action sociale en direction des jeunes doit progresser pour en faire des citoyens actifs.
55 ou 90 € , n’est-ce pas trop peu ?
Avec la crise, les familles sont de plus en plus sous tension. Chaque euro compte. Un coup de pouce est toujours le bienvenu. La ville ne peut pas tout faire, ni faire à la place des familles. Les bourses sont attribuées via le Centre communal d’action sociale (CCAS) en fonction des revenus des parents. C’est juste. 55 ou 90 €, cela peut paraître peu. Mais, au regard du nombre de bénéficiaires, l’engagement est important pour Bezons. Ces bourses permettent par exemple à un collégien d’acheter une tenue de sport ou une calculatrice. C’est très concret !
La politique sociale de Bezons évolue-t-elle ?
Les besoins évoluent, la ville reste solidaire. Par exemple, le nombre de femmes seules avec leur enfants, ou de jeunes d’une vingtaine d’années isolés grandit. La ville change. Nous devons en tenir compte. Mener une politique sociale, c’est prêter de l’attention à toute la population, s’intéresser à l’ensemble de ses problèmes. Les centres sociaux ne sont pas destinés exclusivement aux gens dans le besoin. Tout le monde n’a pas besoin d’un accompagnement social. Mais développer des relations avec sa ville et dans sa ville est intéressant pour tout le monde. Favoriser les échanges entre la ville et les citoyens, entre les citoyens et la ville, enfin entre les citoyens eux-mêmes fait partie de la politique sociale.
Et pour les personnes en détresse ?
Notre action ne se limite pas à apporter une aide financière. Aider à franchir un cap difficile, oui. Installer la personne aidée dans l’assistance permanente, non. Les trois assistantes sociales du CCAS assurent un suivi social qui tient compte de la problématique globale de la personne. Bezons est une ville sociale et le restera. Mais l’aide n’est pas un dû automatique sans conditions. Face à un problème de surendettement, il ne faut pas simplement apurer mais aider les gens à maîtriser leur budget.
Sur quels sujets portent vos réflexions actuelles ?
Certaines personnes n’osent pas venir demander de l’aide suffisamment tôt. Comment mieux aller vers elles ? Comment améliorer l’aide aux personnes âgées ? Comment organiser au mieux les services municipaux dans le nouvel hôtel de ville pour une meilleure transversalité de nos actions sociales ? Voilà autant de chantiers ouverts. Rompre l’isolement dont souffre un nombre grandissant de personnes est un très grand défi.
Une élue qui a la tête sur les épaules. Sympa cet entretien et jolie action mise en place qui concilie à la fois une réponse adaptée et inteligente aux besoins des habitants et une aide ciblée juste et équitable. Bravao ça fait plaisir de voir des actions intelligentes !!