Les services de l’Inspection Académique envisagent de fermer l’une des 8 classes que compte actuellement l’école élémentaire Louise Michel 1 lors de la prochaine rentrée scolaire.
Depuis plusieurs jours, les parents se sont fortement mobilisés contre ce projet de fermeture.
Nous partageons pleinement les vives inquiétudes qu’ils ont manifestées et tenons à apporter notre entier soutien à l’ensemble des organisations de parents d’élèves mobilisées dans ce combat.
Que ce soit au niveau de l’augmentation conséquente des effectifs par classe ou de la probable multiplication des doubles niveaux qu’elle induit, cette décision – qui impacterait également, par ricochet, l’école Louise Michel 2 – risque, en effet, d’affecter gravement le fonctionnement de ce groupe scolaire et la qualité de l’enseignement dispensé aux enfants qui le fréquentent.
Loin d’être la simple protestation de principe d’élus, militants et sympathisants viscéralement attachés à la défense d’un enseignement public de qualité, notre mobilisation aux côtés des parents repose sur une profonde incompréhension des motivations propres à cette décision.
Celle-ci nous semble tout d’abord intrinsèquement contestable en ce qu’elle a été prise sur la base de chiffres qui ont été considérablement réévalués à la hausse depuis qu’elle a été entérinée : selon les données dont nous disposons, 206 enfants seraient actuellement inscrits dans cette école.
Elle ne tient, en outre, pas compte de la dynamique démographique du quartier dans lequel ce groupe scolaire est implanté, marquée par un rajeunissement de sa population lié à l’installation récente de nombreux jeunes couples.
Le nombre des demandes d’inscriptions va inexorablement croître dans cette partie de Bezons au cours des prochaines années. Or, ni les autres écoles du quartier (GS Marcel Cachin et Paul Langevin), qui sont déjà saturées, ni l’ouverture d’un nouveau groupe scolaire dans la partie est de la ville, séparée par la RD 391 qui constitue une limite dont les futures modifications de la carte scolaire ne pourront s’affranchir, ne permettront de pallier aux conséquences de cette évolution. Ce phénomène de rajeunissement du quartier est déjà sensible et fait sentir ses effets. Il vient d’ailleurs de conduire à l’ouverture d’une classe au sein de l’école maternelle attenante.
Il ne nous semble donc ni opportun, ni raisonnable de fermer une classe qui serait, en toutes hypothèses, amenée à rouvrir à très brève échéance.
Aussi, nous réclamons d’ores et déjà solennellement aux services de l’Inspection Académique de revenir sur cette décision de fermeture et leur demandons d’organiser aussi vite que possible une réunion regroupant l’ensemble des parties prenantes à ce dossier.
Kévin CUVILLIER
Adjoint au Maire
en charge de l’école et des activités périscolaires