Mesdames et messieurs les adjoints au maire,
Mesdames et messieurs les conseillers municipaux,
Mes chers concitoyens,
La restructuration, en cours, des services de la direction départementale de la sécurité publique du Val d’Oise, a fait naître de nombreuses inquiétudes au sein de la population Bezonnaise quant au devenir de notre commissariat.
Sa rétrogradation du rang de commissariat de circonscription à celui de simple commissariat de secteur engendre en effet une restriction de ses horaires d’ouverture, une diminution des effectifs de fonctionnaires y étant stationnés et pose, à terme, la question de la pérennité d’un équipement public pourtant essentiel.
Au cours des mois qui viennent de s’écouler, l’ensemble des élus de la circonscription se sont fortement impliqués dans ce combat avec le concours actif du collectif – dont je tiens à saluer l’action – et de nombreux citoyens.
Avec Dominique Lesparre et Philippe Doucet, nous avons interpellé le Préfet et le Gouvernement à de nombreuses reprises et je peux vous assurer que nous continuons, tous ensemble, à faire tout notre possible pour infléchir la position de l’État.
Les socialistes Bezonnais, comme du reste le député de la circonscription, ont pris leurs responsabilités sur ce dossier et ont clairement fait le choix de faire primer la défense de l’intérêt des habitants de notre territoire sur toutes autres considérations.
Cela fait malheureusement de nombreuses années que notre commissariat est menacé.
Contrairement à d’autres, dont on peut regretter qu’ils aient parfois été silencieux dans le passé, nous n’avons jamais sacrifié l’intérêt des Bezonnaises et Bezonnais sur l’autel de la discipline partisane !
Notre discours et notre mobilisation pour défendre le commissariat de Bezons n’ont jamais varié en fonction de la couleur politique du Gouvernement.
C’est la raison pour laquelle aujourd’hui comme hier nous nous battons, aux côtés de notre Maire et de notre Député ainsi que de l’ensemble des élus et citoyens qui, par delà les clivages partisans, se sont mobilisés pour le défendre.
La sécurité est un sujet sérieux et complexe.
Les Bezonnaises et Bezonnais attendent de nous que nous le traitions comme tel, avec lucidité et pragmatisme.
Ils ne nous pardonneraient pas que nous en fassions le prétexte à de stériles affrontements idéologiques, effets de manches ou autres manœuvres politiciennes.
Le texte qui vous est proposé ce soir par la majorité municipale a été rédigé dans un esprit de concorde, avec le souci de dépasser les querelles de chapelles pour servir au mieux l’intérêt bien compris des Bezonnais.
Il dit en substance trois choses :
– Il réaffirme l’opposition des Bezonnaises et Bezonnais, exprimée sur l’ensemble des bancs de cette assemblée, à la fermeture de leur commissariat.
– Il prend acte d’une situation nouvelle qui, si elle est subie, n’en appelle sans doute pas moins pour autant des réponses nouvelles élaborées collectivement.
– Il formalise, enfin, l’engagement du Conseil à informer les citoyens et à leur donner l’ensemble des éléments – notamment financiers – sur la base desquelles ils pourront s’exprimer, en conscience, sur l’opportunité de doter la ville de nouveaux outils.
Ce dernier point me semble particulièrement important.
Je prends d’ailleurs acte du dépôt de deux motions, au contenu d’ailleurs assez similaire, réclamant toutes deux la création immédiate d’une police municipale à Bezons.
Je n’ai, et j’ai déjà eu l’occasion de le dire et de l’écrire, à titre personnel, aucun tabou sur la question.
Pour autant, le fait que les groupes à l’initiative de ces motions – qui ne sont même pas parvenus à se mettre d’accord sur un texte commun – aient tous deux décidé de soumettre précipitamment une telle proposition au Conseil Municipal sans même prendre le soin d’en évoquer les missions, les effectifs ou le coût donne la désagréable impression d’avoir principalement affaire ici à une opération de communication…
Croyez-bien que je n’ai nullement l’intention de polémiquer, je le dis tranquillement, ce n’est pas au travers de motions que nous débattrons sereinement d’un tel sujet qui mérite un véritable travail de fonds.
Résumons-nous : défense du commissariat, création d’une commission municipale chargée d’étudier et chiffrer l’ensemble des solutions susceptibles d’être mises en œuvre par la commune, consultation des électeurs.
Voilà concrètement ce sur quoi vous allez devoir vous prononcer.
Il me semble que les membres de cette assemblée se montreraient à la hauteur des enjeux auxquels Bezons est confrontée en dépassant les querelles partisanes et en s’accordant sur ce programme.
C’est pourquoi je vous invite, tous sans exclusive, à adopter ce texte.
Nessrine Menhaouara