L’exposition Ceux qui marchent encore… que présentait, à l’occasion de ses trente ans, l’Association des Travailleurs Maghrébin de France dans l’Agora de l’Hôtel de ville d’Argenteuil vient d’être censurée par Georges Mothron.
Le Maire d’Argenteuil ayant demandé le retrait de 4 des 21 panneaux la composant, l’association a refusé de céder et a préféré démonter intégralement cette exposition qui relate trente années de luttes des travailleurs immigrés contre les injustices sociales et les discriminations.
Le membre de la très droitière Droite populaire révèle une fois de plus à cette occasion son véritable visage et envoie par la même occasion un bien inquiétant message à ses administrés tant en ce qui concerne le respect de la culture et de l’histoire que du vivre ensemble.
Les panneaux ayant déplu à l’édile argenteuillais retracent des épisodes douloureux : ratonnades à Marseille dans les années 1970, affrontements racistes à l’usine Talbot de Poissy en 1984…
A l’instar de la commémoration du 17 octobre 1961, qui n’a plus droit de cité à Argenteuil depuis son retour à l’Hôtel de Ville, il semblerait que Monsieur Mothron soit adepte d’une histoire nationale sélective.
La connaissance lucide et objective de l’ensemble des faits qui composent notre histoire commune constitue pourtant à nos yeux une condition sine qua non de la cohésion et de la concorde nationale.
Aussi, les socialistes bezonnais entendent-ils condamner fermement l’attitude du Maire d’Argenteuil et manifester publiquement leur soutien à une association qui, depuis de nombreuses années, a constamment œuvré en renforcer le lien social sur notre territoire et à rapprocher les hommes et femmes, de tous horizons et de toutes cultures, qui y vivent ensemble.