LOI TRAVAIL ET ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES, IL FAUT REVOIR LA COPIE

féminin copie - CopieBeaucoup a été dit sur le projet de Loi visant à réformer le code du travail et je ne répéterai pas ce qui a déjà été débattu.
C’est sur un point précis que porte mon interrogation : où sont les femmes ? Où est la famille ?
L’être humain n’est-il qu’un agent économique dont le but ultime est d’alléger le coût du travail, quand bien même le coût social serait, à la fin, plus élevé que le gain de productivité ?
Où sont les femmes ?
Et bien nulle part, à moins que l’on ne considère que faire porter cette loi par une femme est un acte suffisant pour prouver son attachement au féminisme ?
Mais si nous sommes absentes de cette loi en tant que telles, nous y sommes bien présentes en creux et à notre détriment.
À Bezons, nombreuses sont celles qui m’ont interpellée sur des points bien précis et très pratiques de ce projet de loi.
Vous le savez, le travail à temps partiel est majoritairement exercé par des femmes : 30,8% des femmes contre 7,8% des hommes. Si le plancher de 24h est abaissé, pour combien de femmes cet abaissement, qui se traduira par une baisse de rémunération, sera-t-il le signal de l’exclusion définitive du monde du travail ? Voilà une question très pratique qui n’a pas interrogé ceux qui ont rédigé cette disposition.
Autre point : le temps de travail modulé sur l’année. Il faut croire que certains vivent dans un monde irréel en pensant que l’on peut moduler les systèmes de gardes d’enfants au jour le jour, surtout si l’on fait garder ses enfants dans un service de crèches publiques. Ce qui est peut être possible pour certaines catégories de femmes disposant des plus hauts revenus, est utopique pour l’immense majorité. A titre de rappel, le salaire moyen net des femmes en 2015 était de 22100 euros soit 1841 euros par mois, et je parle bien du salaire moyen car si l’on se base sur le salaire médian qui est plus proche du vécu de la majorité, celui-ci se situe plutôt aux alentours de 1400 euros. Pour beaucoup, cette simple disposition se traduira par le recours au temps partiel et comme nous l’avons vu plus haut par une précarité qui mènera à l’exclusion.
J’aurais la même remarque concernant la possibilité de porter le travail à 46 h pendant 16 semaines.
46 h de travail +1h par jour de déplacement + s’occuper de la famille, ce qui est compté par toutes les études comme 3h par jour, et nous arrivons au chiffre hallucinant de 72h de travail pour une femme dans les périodes où l’entreprise en aura décidé ainsi !
Non, décidément, je ne peux approuver ce qui serait une régression pour les femmes. D’ailleurs je ne suis pas la seule à le dire et l’avis du Conseil Supérieur de l’Égalité Professionnelle que je mets en copie sous ce texte ne fait que reprendre ce que les femmes que j’ai croisée ont ressenti.
La réforme est une nécessité, mais pas au détriment de ce qui doit être au cœur d’un projet socialiste : l’humain et au centre de l’humain, la famille !

articleLEK - Copie

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